Maladies des pigeons et des éleveurs

Les maladies des pigeons

Dans un pigeonnier bien ventilé, nettoyé et désinfecté régulièrement, où le grain est toujours sec et propre et les abreuvoirs nettoyés à fond le plus souvent possible, les pigeons sont rarement malades.
Les maladies n’ont guère de prise sur un pigeon bien nourri, reposé et en forme, car il résiste mieux et se vaccine par la même occasion.

Quand un pigeon est malade, il devient triste, vole peu et maigrit rapidement. Il faut parfois utile de donner des médicaments. Mais il est rarement nécessaire de traiter l’ensemble de la colonie. L’équilibre qui existe entre les globules blancs, la flore bactérienne utile et les microbes dangereux est fragile. Quand on attaque les uns, on favorise parfois la prolifération des autres. Pour entreprendre un traitement total, il faudrait commencer par éliminer dans l’ordre, les vers, les microbes, les virus, les champignons, les trichomonas, les coccidies et reconstituer une flore intestinale saine. Ce n’est pas la solution idéale !

Il est toujours préférable de consulter un vétérinaire, en lui présentant le pigeon malade et ses fientes. Il vous fournira un diagnostic précis et le traitement adéquat.
Si le médicament administré est le bon, l’état de santé s’améliore en deux à trois jours, sinon, changez de médicament. Pour avoir une certitude complète, il faut isoler le coupable (bactérie, microbe, champignons…), l’identifier, le mettre en culture et le soumettre à un antibiogramme (essai de médicaments) qui indiquera le produit le plus efficace. Cette étude est généralement menée en laboratoire.
Pensez toujours à préserver ou reconstituer la flore intestinale et à fortifier le pigeon malade (vitamines…). N’oubliez pas que les médicaments ont souvent des effets secondaires et des contre-indications ; il faut les connaître.
Si vous voulez manger un pigeon (guéri), qui a absorbé des médicaments, respectez le délai d’attente.

La vaccination contre la maladie de Newcastle est obligatoire annuellement. Voici les maladies les plus courantes, vous pouvez accéder aux détails en cliquant sur les liens de la colonne centrale :

Symptômes Maladie Traitement
nez qui coule
sinus enflammés
coryza gouttes dans le nez
pustules (poquettes) variole antibiotiques (adjuvant)
respiration rapide et sifflante,
membranes blanchâtres dans le bec et le pharynx
diphtérie dégager le bec, nettoyer et antibiotiques
diarrhée, abcès caséeux dans le bec, le pharynx, l'œsophage... Difficultés à avaler. trichomonose antibiotiques
(dimetridazole, ronidazole...)
diarrhée blanc/vert/sang coccidiose sulfamides
enduit blanchâtre dans le bec et la gorge muguet (champignons) bicarbonate de soude
diarrhée liquide (eau),
le pigeon boit beaucoup, mal d'aile
paratyphose (salmonellose) antibiotiques
diarrhée liquide,
amaigrissement
colibacillose antibiotiques
diarrhée liquide, amaigrissement, toux,
le pigeon boit beaucoup...
adénovirose vinaigre de cidre
consulter absolument un vétérinaire
perte de plumes localisée, hors mue gale (acariens), teigne antiparasites
amaigrissement, diarrhée crayeuse et muqueuse
parfois, le pigeon jette la tête de tous les côtés
vers
vers plats (cestodes)
vermifuge
paralysie du cou, rétraction de la tête sur le côté, perte d'équilibre, diarrhée liquide Maladie de Newcastle vaccination préventive
consulter absolument un vétérinaire
plumage hérissé, difficultés respiratoires, amaigrissement aspergillose
ou
tuberculose
consulter absolument un vétérinaire
plumage hérissé, difficultés respiratoires, amaigrissement et perte d'équilibre ornithose
ou
psittacose
dangereux
consulter absolument un vétérinaire
carences alimentaires
abcès, empoisonnement...
autres maladies consulter absolument un vétérinaire
plumes abîmées flore intestinale
et
plumes abîmées

Parasites externes (poux, acariens...) Parasites Insecticides et acaricides
La diphtéro-variole (coryza, variole, diphtérie)

Bien que les symptômes soient différents, le coryza, la variole et la diphtérie sont dus au même virus : le virus variolique des pigeons.

La maladie se déclare souvent chez les jeunes pigeons, plus rarement chez les vieux, quand les conditions atmosphériques (chaud/froid, humidité) et les conditions d’hygiène sont favorables à la propagation du virus et que certains pigeons sont affaiblis.
Ce virus est assez contagieux, surtout sur des pigeons en mauvaise forme, mais il est rarement mortel, sauf dans la forme diphtérique.

Il n’existe pas vraiment de traitement curatif. Les antibiotiques aideront surtout à éviter des complications. Aussi, il est préférable de vacciner préventivement.
Ce virus existe aussi chez les autres volatiles, et on trouve différents vaccins. Mais seul le vaccin pigeon est efficace pour les pigeons.

Remarques :
  • le virus du pigeon peut infecter les poules, mais pas les canaris,
  • le virus des poules peut infecter le pigeon, mais pas les canaris,
  • le virus du canari peut infecter poules et pigeons.
Le coryza (du genre gros rhume)

C’est la forme la plus courante de la maladie.

Les symptômes

On constate des éternuements (tchics), le nez sale, parfois une inflammation oculaire ; puis plus tard, le bec entr’ouvert, le pigeon secoue la tête pour se dégager le nez et râle. On constate un écoulement nasal avec enflure des sinus.
Ce n’est pas grave, mais c’est le signe de la présence du virus… attention aux poquettes ! Par contre, lorsque le cas du pigeon s’aggrave, une masse gélatineuse translucide sort des sinus, gène la respiration et l’absorption de la nourriture.
Le coryza peut aussi cacher trichomonosecoccidiosemycoplasmose, etc.

Le(s) traitement(s)

Généralement, on se contente de mettre des gouttes désinfectantes dans le nez (il existe de nombreux produits) et on ajoute de l’aspirine effervescente dans l’eau de boisson.
Mais il est aussi possible, si d’autres symptômes s’ajoutent à ceux du coryza, d’entreprendre un traitement antibiotique (tétracycline, érythromycine, ampicilline…). Dans ce cas, consultez un vétérinaire : celui-ci prescrira l’antibiotique adéquat.

La variole (pustules, poquettes)
Les symptômes

Des pustules (ou poquettes) de 1 à 10 mm de diamètre apparaissent sur le corps, les ailes, les pattes, etc. Leur nombre varie de 1 à 10. La gravité du mal dépend de l’état de forme du pigeon. Des manifestations de coryza ou de diphtérie peuvent s’y ajouter, puisqu’il s’agit du même virus. Surveillez le nez et la gorge.

Le(s) traitement(s)

Les poquettes disparaissent naturellement au bout de deux ou trois mois par dessèchement, mais si vous badigeonnez vos pigeons avec du désinfectant pénétrant, la guérison sera plus rapide (de la glycérine iodée par exemple).
Le vétérinaire pourra vous fournir un traitement antibiotique supplémentaire.

La diphtérie
Les symptômes

On observe de fausses membranes dans le bec et le pharynx. La respiration est rapide et sifflante, le plumage est hérissé. Le bec est souvent entr’ouvert, puis apparaît la diarrhée. Si vous ne faites rien, la mort survient quelques jours plus tard.

Le(s) traitement(s)

Enlevez les fausses membranes avec une plume ou une allumette, puis badigeonnez avec un produit désinfectant et adoucissant. Mettez une goutte du même produit dans chaque narine.
Généralement, à cette diphtérie s’ajoutent des complications (trichomonosemycoplasmose…). Complétez par un traitement antibiotique adapté : consultez un vétérinaire.

La trichomonose

Cette maladie est due à un parasite flagellé de la famille des trichomonadidés, du genre trichomonas, de l’espèce trichomonas columbae. Les trichomonas ont au moins trois flagelles dirigées vers l’avant, un autre collé au corps et produisant une membrane ondulante, dirigée vers l’arrière. Un axostyle traverse le corps et fait saillie à l’extrémité postérieure. Le corps du trichomonas mesure environ 20 µm de long et 10 µm de large. Ce parasite s’enkyste ; chaque kyste ne renferme qu’un trichomonas.
La trichomonose se développe surtout dans la gorge et le jabot, mais peut atteindre d’autres organes.

Les symptômes

On constate une perte d’appétit, un amaigrissement et des fientes très molles. Le pigeon ne sait plus avaler et tend le cou. La peau et le plumage deviennent secs.
La maladie commence souvent par l’apparition de glaires dans le gorge qui gênent la respiration. Bientôt apparaissent un ou des abcès caséeux jaunâtres (en chou fleur) dans le bec, le pharynx, la trachée et surtout l’œsophage… jusqu’au gésier. Le foie est parfois nécrosé par plaques en forme de cocardes.
La maladie est transmise par les parents aux jeunes au plateau. Ceux-ci développent souvent, en plus, un abcès ombilical.

Le(s) traitement(s)
  • Maintenez des conditions d'hygiène strictes, pour ne pas favoriser la propagation du parasite.
  • Nettoyez et badigeonnez la gorge avec un désinfectant pénétrant. Essayez de dégager le pharynx en même temps, s'il est obstrué.
  • Administrez un traitement spécifique contre la trichomonose : ceux-ci sont souvent à base de dimétridrazole ou de ronidazole. Certains antibiotiques (tétracyclines...) sont aussi efficaces et évitent les complications : consultez un vétérinaire.
La coccidiose

Cette maladie est due à un protozoaire, parasite de la famille des Eimeridés, sous-famille des Eimeria (4 sporocystes avec 2 sporozoïtes chacun). Ces parasites envahissent et détériorent la paroi intestinale. Chaque espèce animale est parasitée par plusieurs genres d’Eimeria : chez le pigeon, on trouve eimeria pfefferi ou eimeria labbeanaeimeria columbarum et eimeria columbae.
Les coccidies produisent des ookystes sphériques ou ellitiques, d’une couleur allant de l’incolore au brun-jaunâtre et mesurant un peu moins de 20 µm. Les ookystes (comme des oeufs microscopiques) sont rejetés dans les fientes. Tant qu’ils sont à ce stade, ils ne sont pas dangereux, même s’ils sont absorbés, et ne peuvent provoquer de coccidiose. Mais si ces ookystes sont exposés à la chaleur et à l’humidité, ils se transforment : l’intérieur de l’ookyste se divise en quatre corpuscules et c’est la “sporulation”. La sporulation s’effectue en 48 heures et l’ookyste sporulé est très résistant : les désinfectants habituels ne lui font aucun effet et il peut vivre plus d’un an dans le sol. Ce sont ces ookystes sporulés qui déclenchent la coccidiose chez le pigeon qui les absorbe. Une seule fiente contient des millions d’ookystes.
La maladie se développe surtout dans l’intestin, plus rarement dans le gésier et le rectum. Elle est visible 3 à 4 jours après l’absorption d’ookystes sporulés. Il ne peut y avoir de contagion avec d’autres animaux.

Les symptômes

Les pigeons ne mangent plus, maigrissent. Ils ont une diarrhée avec des matières fécales blanches et/ou vertes, parfois mélangées de sang, au dernier stade de la maladie. On observe une forme de rachitisme chez les jeunes. Méfiez-vous du temps chaud et humide.

Le(s) traitement(s)

Il faut maintenir des conditions d’hygiène strictes, pour ne pas favoriser la propagation du parasite. Il faut assécher le sol et les casiers au chalumeau, et couvrir de poudre blanche spécialement étudiée pour les pigeonniers. Sur sol sec, les ookystes ne sporulent pas et ne sont pas dangereux.
On donne généralement un traitement à base de sulfamides (sulfadimérazine, sulfaguanidine…). Consultez pour cela un vétérinaire.
Le pigeon qui a eu la coccidiose est immunisé. En maintenant le sol bien sec, les pigeons se vaccinent tout seuls, car le nombre d’ookystes sporulés qu’ils ingèrent est minime et ne suffit pas à développer une forme grave de coccidiose.

Le muguet (candidose)

Cette maladie est due à un champignon parasite microscopique de l’ordre des hyphomycètes, groupe de blastospores, genre candida, espèce candida albicans. Ce champignon est naturellement présent dans le tube digestif, mais son développement est ordinairement contrarié par la flore intestinale. Mais une absorption d’antibiotique ou une maladie peuvent bouleverser l’équilibre et le champignon se multiplie anormalement.
Il s’agit d’éléments cylindriques composés de plusieurs cellules mises bout à bout, de 0,5 mm de long sur 0,3 mm de diamètre. D’autres champignons du même genre peuvent provoquer une maladie analogue.

Les symptômes

On observe un enduit blanchâtre non adhérent, pouvant faire 2 mm d’épaisseur, dans le bec et la gorge. Le pigeon a du mal à avaler. Les jeunes au plateau dépérissent.

Le(s) traitement(s)
  • Badigeonnez le bec et la gorge avec un désinfectant anticandidosique (éosine, bleu de parkipan...).
  • Ajoutez du bicarbonate de soude à l'eau de boisson (une cuillérée à café pour 2 litres) ou un antibiotique spécifique (nystatine).

Remarque : l’emploi d’antibiotiques favorise le développement des champignons, on le constate fréquemment.

La paratyphose

Cette maladie est due à un microbe de la famille des Salmonella. En général, il s’agit chez les pigeons de salmonella typhimurium, parfois de salmonella aertrycke ou bacille de Breslau, ou encore salmonella enteritidis ou salmonella pullorum-gallinarum.
On confond souvent la typhoïde et le typhus, alors qu’il s’agit de maladies différentes. Le typhus est provoqué par une rickettsie. Les salmonelles provoquent donc une maladie appelée “typhoïde” pour les rats et les souris, et paratyphoïde ou paratyphose pour les oiseaux.
Salmonella typhimurium, responsable de la paratyphose, possède les antigènes 0, I, IV, V et XII et fait partie du groupe B. Un examen microscopique la révèle assez facilement dans les oeufs ou les fientes, mais elle est présente partout dans le corps des pigeons infectés.

Les symptômes

On peut observer, séparés ou conjugués, les symptômes suivants :

  • diarrhée fétide, soif intense.
    Le pigeon maigrit parce qu'il se vide, mais il mange quand même et boit énormément.
  • arthrite salmonellique : gonflement comme une boule autour de l'articulation (si c'est à l'aile, le pigeon ne sait plus voler), mal d'aile, boiterie.
  • faiblesse des pattes : le pigeon ne tient plus debout.
  • troubles nerveux de la tête, torticolis, déséquilibre.
  • oeufs noirs, qui n'éclosent pas, ou alors les jeunes meurent quelques jours après la naissance, avec une diarrhée blanche.
    En effet, l'ovaire et les ovules sont toujours attaqués. A l'autopsie, on découvre un ovaire atrophié et des ovules déformés, pédiculés.
  • stérilité passagère : les femelles infectées ne pondent plus.
Le(s) traitement(s)

Si vous pouvez isoler les pigeons atteints, c’est préférable.
Il est nécessaire de bien désinfecter le sol et l’abreuvoir. La vaccination préventive est fortement conseillée.
Curativement, il faut absolument employer des antibiotiques (tétracyclines, enrofloxacine, fluméquine, amoxicilline et acide clavulanique…) et un médicament pour réensemencer le tube digestif (consultez un vétérinaire). Il est conseillé de vacciner 15 jours après la fin du traitement.
Certains éleveurs de volailles saupoudrent la nourriture des poussins de fientes sèches et saines, afin de leur fournir une flore intestinale adaptée et résistante.

La colibacillose

Colibacillose provient du nom d’un bacille qui peuple habituellement l’intestin : escherichia coli. Sous le terme de colibacillose, on regroupe toutes les infections provoquées par les germes appartenant au genre colibacille : paracolibacilles, aerobacter, citrobacter, klebsiella, hafnia, providencia,… et escherichia coli.
Les diarrhée dues à la colibacillose sont les plus fréquentes.

Les symptômes

Les manifestations sont semblables à celles de la paratyphose (diarrhée, arthrite, troubles nerveux, oeufs noirs…).
Les mortalités sont plus rares et moins rapides, à moins que cette colibacillose ne vienne s’ajouter à une autre maladie, ce qui arrive fréquemment.

Le(s) traitement(s)

Curativement, comme pour la salmonellose, il faut absolument employer des antibiotiques (tétracyclines, ampicilline, amoxicilline…) et un médicament pour réensemencer le tube digestif. Consultez un vétérinaire.

L'adénovirose

Les adénovirus (comme celui de la grippe) ont été découverts en 1953. Ils interviennent le plus souvent dans certaines infections respiratoires et sont cancérigènes. Mais ils peuvent aussi s’attaquer à d’autres organes.
Ils forment un genre de famille des adenoviridae, ordre des haplovirales, classe des deoxycubica, sous-embranchement des deoxyvira. On en a isolé 24 sérotypes chez les animaux. La taille des adénovirus est de l’ordre de 70 nm. Ils sont souvent présents de façon latente et ne se manifestent que lorsque les circonstances leur sont favorables.
Ils contiennent des antigènes A, B et C. B est un toxique cellulaire. B et C agglutinent les globules rouges.

Les symptômes

En principe, on observe une pharyngite aiguë, fébrile, accompagnée d’adénopathie cervicale (gros ganglions), toux, myalgies (douleurs musculaires), conjonctivite, selon le type de l’adénovirus. Une hépatite se déclare, accompagnée de vomissements, de diarrhée et de toux, surtout chez les chiens, parfois chez les oiseaux.
Il semble que la forme caractéristique chez le pigeon soit une diarrhée soudaine et persistante. Dans ce type de maladie, les symptômes sont communs et le virus est difficile à identifier : consultez un vétérinaire !

Le(s) traitement(s)

Préventivement, ajoutez 5 gouttes de vinaigre de cidre par litre dans l’eau de boisson. Curativement, passez la dose à 15 gouttes par litre. La diarrhée devrait s’atténuer et s’arrêter, mais elle dure parfois deux semaines.

La gale

Que ce soit la gale des pattes ou la gale déplumante, elles sont dues à des parasites microscopiques de la famille des acariens.
En général, c’est la femelle du sarcopte de la gale qui creuse des galeries dans l’épiderme de la peau pour y déposer ses oeufs. Ceci provoque de vives démangeaisons et l’éruption de vésicules. Dans le cas de la gale des pattes, les acariens développent une colonie entre les écailles, ce qui les soulève.
En principe, la gale est contagieuse, mais certains sujets y sont plus sensibles que d’autres.

Les symptômes

La gale se traduit par une perte de plumes localisée et soudaine, ou le hérissement des écailles des pattes.

Le(s) traitement(s)
On utilise un produit spécial fourni par le vétérinaire.
Pour la gale des pattes, on peut les badigeonner de pétrole ou d’huile de vidange : les acariens détestent. De même, une peinture ou un produit insecticide pulvérisé sur les parois du pigeonnier chasse les acariens.

Attention : La teigne se traduit par une perte de plumes localisée, mais elle est due à des champignons microscopiques. Consultez un vétérinaire pour lever les doutes !
Les vers

On distingue plusieurs catégories de vers :

  • les vers ronds (nématodes)
    ascaris ascaridia columbae 15 à 40 mm intestin grêle
    acuaria spiralis
    acuaria nasuta
    5 à 10 mm gésier, jabot
    capillaire capillaria columbae 8 à 18 mm caecum, intestin
  • les vers plats (cestodes), dont le corps est segmenté en anneaux (tenias)
    aporina delafondi 15 cm intestins
    raillietina 6 à 25 cm intestins
    hymenolepis serrata 2 cm intestins
    hymenolepis columbae 8 cm intestins
  • les vers plats (trématodes) dont le corps est segmenté en forme de lance, très court.
    echinostoma columbae 3 à 7 mm de long
    1 mm de large
    intestins
    brachylaemus commutatus 7 mm sur 2 mm intestins
La contamination

Les vers pondent des oeufs. Ces oeufs sont rejetés dans les fientes. Une larve se développe dans chaque oeuf (il faut de 8 jours à 1 mois selon les espèces). Quand les oeufs embryonnés sont avalés par le pigeon, ils se transforment en vers. Les vers sont adultes vers 30 à 50 jours et commencent à pondre.
Certains vers (ténias et certains capillaires) ont un cycle plus compliqué : il faut que les oeufs soient absorbés par un insecte, limace ou verre de terre, qui sert d’incubateur. C’est en mangeant l’incubateur que le pigeon se retrouve parasité, ce qui arrive plus rarement.
Pour l’homme, ce sont les animaux de boucherie qui sont les incubateurs.

Les symptômes

On constate un amaigrissement, une diarrhée crayeuse et muqueuse, des vomissements. Les pigeons tapent les pattes sur le sol ou essaient de tirer les vers.
Les pigeons parasités par des cestodes se paralysent du cou, ils rétractent la tête sur le côté ou sur le dos. Les plus dangereux sont les capillaires, car le dépérissement est rapide et mortel pour des jeunes au plateau. Les vers plats peuvent se mêler aux vers ronds.

Le(s) traitement(s)

Les oeufs des vers sont très résistants aux produits chimiques et peuvent vivre plus d’un an. Il faut donc sortir le chalumeau et passer le sol à la flamme. Examinez les fientes à la loupe s’il le faut, pour déterminer l’espèce en cause et administrer le vermifuge spécifique :

  • pipérazine contre les ascaris et les oxyures,
  • lévamisole (ou tétramisole) contre les ascaris et les capillaires (nématodes…)
    Le lévamisole serait en plus immunostimulant.
  • flubendazole contre les nématodes,
  • dichlorophène, niclosamide pour les cestodes et les ténias,
  • tétrachlorure de carbone contre les trématodes.


En cas de doute, consultez un vétérinaire.

L’emploi de vermifuge nécessite souvent une cure de rappel. Essayer alors un vermifuge différent afin de ne pas favoriser une résistance à un produit.

Vermifugez préventivement tous les mois.

La paramyxovirose (Maladie de Newcastle), vaccination annuelle obligatoire

Elle a pour origine un paramyxovirus qui a d’abord frappé mortellement les gros élevages de volailles. Le pigeon en a hérité peu de temps après, ainsi que de l’obligation de vacciner annuellement. Ce paramyxovirus appartient à la même famille que les paramyxovirus des oreillons ou de la rougeole. Les virions ont une taille de 150 nm.

Il existe trois types de souches se différenciant par leur vitesse de multiplication :

  1. lentogène : lente,
  2. mésogène : moyenne,
  3. vélogène : rapide.


Ce virus possède la capacité d’agglutiner les globules rouges et de provoquer la fusion cellulaire (les cellules atteintes fusionnent pour donner des cellules géantes à plusieurs noyaux : les polykaryons).

La capacité de destruction des cellules est proportionnelle à la vitesse de multiplication du paramyxovirus. Cette maladie est épidémique : dans un pigeonnier, 30 à 70 % des pigeons sont touchés et la mortalité peut atteindre 10%.

Les symptômes
Séparés ou cumulés, on peut observer les symptômes suivants :

  • diarrhée aqueuse et soif intense, L’intestin est atteint et les reins fonctionnent anormalement.
  • tremblements, paralysie des ailes,
  • torticolis (tête retournée vers l’arrière), troubles de l’équilibre. Le pigeon ne sait plus manger, il tape à côté des graines.
  • troubles de la vision (regard de côté, par dessous).

Vérifiez : la présence de vers, salmonelles, autre virus, toxines, avant de conclure à la paramyxovirose.
Le(s) traitement(s)

Il n’existe aucun traitement.

Nettoyez le pigeonnier le plus souvent possible et asséchez-le au chalumeau. Il est possible d’administrer des antibiotiques pour prévenir d’autres maladies, mais est-ce réellement utile ? Seule la vaccination offre une efficacité certaine.
Les pigeons atteints et rescapés guérissent difficilement :

  • la diarrhée peut cesser en deux ou trois semaines,
  • les troubles nerveux ne s’atténuent qu’au bout de 3 ou 4 mois.
L'aspergillose et la tuberculose

L’aspergillose est due à un champignon microscopique de la famille des Ascomycètes, ordre des plestascales, famille des aspergillacées, genre aspergillus, espèce aspergillus fumigatus. Ce champignon produit des filaments de 3 à 15 µm. Les spores d’aspergillus se trouvent sur les graines de vesces, de millet, de céréales, sur les fourrages, les feuilles mortes… ainsi que dans la chambre à air des oeufs. L’humidité favorise son développement et sa reproduction.
L’aspergillus attaque les poumons : les sacs aériens prennent une teinte verdâtre foncée, les poumons sont blanc grisâtre et compacts ou présentent des îlots de nécrose. L’aspergillus forme des “truffes” qui bloquent les vaisseaux bronchiques et provoquent des crachements de sang.
Elle peut se transmettre du pigeon à l’homme et réciproquement. Ce n’est pas une maladie spécifique du pigeon.

La tuberculose est due au bacille tuberculeux qui appartient, comme le bacille de la lèpre, le bacille tuberculeux bovin, le bacille de Koch et les nombreux bacilles dits atypiques, au genre des mycobactéries (classe des actinomycétales).
C’est souvent une maladie pulmonaire. La forme la plus typique des lésions est le tubercule (à l’origine du nom de la maladie). Les “noyaux” des tubercules se transforment souvent en abcès et se vident en laissant une caverne. Peu à peu, les poumons perdent leurs capacités oxygénatrices.

Les symptômes

Les symptômes sont communs aux deux maladies : amaigrissement, manque d’appétit, faiblesse générale, respiration rapide et difficile, diarrhée blanchâtre. Les lésions ne peuvent se différencier qu’à l’autopsie. Le diagnostic peut s’établir sur des cultures de germes responsables et par réaction à une cuti (tuberculine).

Le(s) traitement(s)
Pour l'aspergillose : Supprimez les sucres (glucose) dans l'alimentation. Ne donner que des graines saines. Asséchez le sol et aérez le pigeonnier au maximum.
Le diagnostic est difficile et doit être confirmé par des cultures en laboratoire. Consultez un vétérinaire qui prescrira certainement de l'amphotéricine B ou de la pimaricine qui est active et bien tolérée.
Pour la tuberculose : Maintenez une hygiène stricte du pigeonnier. Consultez un vétérinaire qui établira un diagnostic précis et envisagera peut-être une étude plus approfondie.
On doit toujours donner simultanément au moins deux antibiotiques, jamais un seul si puissant soit-il, pour ne pas favoriser l'apparition de souches résistantes (acide paramino-salicylique, streptomycine, isoniazide, néomycine, pyrazinamide, éthambutol, rifampicine).
Au bilan : Le pigeon peut guérir, mais il est inapte aux concours car les lésions des poumons sont irréversibles. Si c'est un très bon producteur, vous pouvez essayer de le sauver avec les conseils d'un vétérinaire, sinon...
L'ornithose et la psittacose, déclaration vétérinaire obligatoire

Ces deux maladies ont presque la même origine.

La psittacose est provoquée par un pseudo-virus le plus souvent apporté par les perruches, les perroquets ou les canaris. Elle est transmissible à l’homme et peut être mortelle.
L’agent de la psittacose n’est ni un virus, ni une bactérie, mais un agent microscopique qui se rapproche à la fois des rickettsies et des bactéries. Son nom actuel est chlamydia psittaci.

L’ornithose est due à un virus atténué de la psittacose ou à un virus du même type. Le pigeon est le principal porteur de cette maladie.

Les symptômes

La forme grave de la maladie débute par des vomissements, des douleurs articulaires et une soif intense. Le pouls est très rapide. Dès la deuxième semaine s’installent des signes pulmonaires. La respiration est rapide. On note des symptômes de broncho-pneumonie, parfois d’encéphalite, se traduisant par une perte d’équilibre. La troisième semaine, la maladie peut évoluer soit vers la mort consécutive à une myocardite, à une complication rénale ou à une thrombose rénale, soit vers la guérison. La convalescence est longue, avec des signes de dystonie neurovégétative. Les rechutes sont possibles.
A l’autopsie, on trouve des lésions à la rate et au foie. Ce dernier montre des zones irrégulières de nécrose avec adidophilie et picnose nucléaire.

La forme atténuée de la maladie est plus difficile à déceler : respiration difficile, rapide et vomissements.

Si vous avez des perruches, des perroquets ou des oiseaux de cage, prenez des mesures préventives et surveillez vos volatiles.

Le(s) traitement(s)

Maintenez une hygiène stricte des locaux et désinfectez-les. Donnez des antibiotiques (tétracyclines ou des antibiotiques à large spectre).
Tout animal atteint doit faire l’objet d’une déclaration officielle. Contactez un vétérinaire. Les personnes ayant été en contact avec la maladie doivent être surveillés médicalement.

Les autres maladies
Les blessures

Pour les déchirures au niveau du poitrail par exemple, désinfectez et recousez d’abord les organes internes (gésier, jabot), puis la peau. Utilisez du fil chirurgical qui disparaît tout seul, sinon, du fil ordinaire désinfecté à l’alcool. Le pigeon est solide, supporte très bien l’intervention et cicatrise facilement.

Les pattes cassées

Préparez un tube en plastique de la taille de la patte, coupez-le en deux dans le sens de la longueur et fixez les deux moitiés de chaque côtés de la patte avec du ruban adhésif. Enlevez cette attèle deux à trois semaines plus tard.

Les abcès

Des abcès sous-cutanés ou internes (articulations) peuvent être provoqués par des staphylocoques ou des streptocoques. Consultez un vétérinaire et donnez les antibiotiques adaptés.

Les carences

Les carences peuvent être de plusieurs types :

  • manque de calcium et de phosphore : fragilité de la coquille des oeufs.
    Donnez des coquillages écrasés ou des algues de mer (coraux).
  • manque de fer : coloration blanche des muscles (au bréchet), anémie.
    Le pigeon a besoin d’énormes besoins en fer (la viande du pigeon en contient 20 fois plus que les épinards !). Les besoins sont couverts par les aliments complets, mais attention aux régimes d’hiver.


Le sulfate de cuivre est antifongique (champignons, muguet), mais il est aussi ajouté aux aliments pour les porcs, pour favoriser leur croissance, ou répandu sur les prés pour les moutons. On peut en donner occasionnellement aux pigeons : 20 mg/L dans l’eau de boisson (à haute dose, le sulfate de cuivre est un poison).

Les infections diverses

La listéria peut donner des infections cardiaques, rénales, hépatiques ou spléniques (rate). Consultez un vétérinaire qui prescrira les antibiotiques adaptés.

Les empoisonnements divers
  • la bromadiolone :
    C'est un anticoagulant HPTLC utilisé sur les champs par les cultivateurs, dans la lutte contre les campagnols, les souris... Chez le pigeon, elle provoque l'éclatement d'une veine au niveau du cou, une hémorragie et une mort rapide. On peut tenter l'administration de vitamine K et consulter un vétérinaire.
  • la chroralose (Corbodor® par exemple) ou le glucochloral :
    Ces produits sont utilisés légalement pour lutter contre les corbeaux, étourneaux... lorsque ceux-ci sont déclarés nuisibles par arrêté préfectoral. Le pigeons s'endort, la température de son corps baisse et il meurt si l'ingestion est trop importante. Si les pigeons s'endorment sur les champs, ils sont aussi à la merci des prédateurs.
    Si vous constatez une faiblesse soudaine des pattes et un déséquilibre important chez des pigeons qui vont sur les champs, essayez de les faire vomir, faites-leur avaler une poire d'eau et recommencez. Puis gardez-les isolés et au chaud. Ils vont se réveiller lentement. Il semble qu'il n'existe pas d'antidote à ces produits.
    Dès que vous soupçonnez l'utilisation de ce type de poison, donnez à manger à vos pigeons avant de les lâcher. Ils ne sauront plus absorber trop de grain empoisonné et les conséquences seront moindres...
La flore intestinale
La flore intestinale et les vitamines

Les bactéries symbiotiques de la flore intestinale synthétisent la quasi totalité des vitamines indispensables à l’homme (à l’exception des vitamines A, D et C), et l’apport d’origine bactérienne, variable, est probablement du même ordre que l’apport alimentaire.
On trouve plus facilement des renseignements sur l’homme ou sur les gros animaux que sur les oiseaux granivores, mais on peut penser que cette flore intestinale joue aussi un grand rôle chez nos pigeons, que ce soit dans le domaine de la synthèse des vitamines que dans celui de la production d’enzymes adaptées à la digestion des graines.
L’administration par voie orale de drogues antibactériennes comme les sulfamides peut provoquer des avitaminoses. Dans des conditions intestinales pathologiques (entérite) ou par compétition avec les vitamines apportées par les aliments, les bactéries intestinales peuvent aussi être cause d’avitaminoses.

Le déséquilibre de la flore intestinale et les maladies

La flore intestinale est un ensemble de germes vivant en équilibre fragile. Les colibacilles participent aux fonctions de cette flore. E. Coli, qui est un bacille Gram négatif, mobile, asporulé et anaérobie facultatif, est aussi intégré à l’ensemble.
Une défaillance accidentelle de l’organisme ou un déséquilibre induit par un produit quelconque, donneront à ces germes, normalement peu ou pas du tout pathogènes, la possibilité de le devenir.

Les plumes abîmées

Si la plume est pliée, mais n’est pas cassée, passez-la dans la vapeur d’eau bouillante (pas trop près), ou dans l’eau tiède. Elle va se redresser.

Si la plume est cassée, coupez-la nettement. Préparez une autre plume de la même taille (taillée en biseau à la longueur désirée). Mettez une goutte de colle rapide dans la hampe de la plume cassée et enfoncez-y la plume taillée. On peut aussi assurer la liaison avec une fine tige de plastique.
Il faut avoir des plumes en réserve, ou les prélever sur les pigeons qui ne voyagent pas.

Parasites externes

Ce sont essentiellement des acariens(tiques, et autres < 1 mm) et des insectes(mites, poux,…).
Certains s’attaquent aux plumes, d’autres irritent la peau, d’autres encore sucent le sang. Les acariens et les insectes sont aussi des vecteurs de maladies.
Les tiques ( rouge sombre) et les dermanysses ( poux rouges ) vivent cachés à l’abri de la lumière et sucent le sang des pigeons la nuit. Les goniocotes (poux jaunes) vivent à la base des plumes de couverture.
La gale déplumante est provoquée par un acarien spécifique du pigeon inoffensif chez l’homme.
Le Falculifer ronge les barbules, il fait des petits trous le long des plumes, comme une machine à coudre et il coupe le bout des rémiges. Il s’attaque aussi aux petites plumes du cou qu’il coupe à 1 mm de la peau.
Les poux se nourrissent de pellicules et de plumes, ils provoquent des démangeaisons.
Les lipeures (columbicola columbae) sont très fréquents et très visibles quand on regarde les plumes de l’aile par transparence à la lumière. Ils sont allongés comme des bâtons avec des pattes et mesurent jusqu’à 1 cm. Ils se nourrissent des déchets de plumes et ne sont pas très gênants.

Traiter les pigeons n’est pas suffisant, il faut aussi s’occuper du pigeonnier régulièrement.
De nombreux produits insecticides et/ou acaricides sont vendus dans le commerce sous des formes diverses et adaptées à un usage spécifique (liquides à pulvériser, bombes, poudres, diffuseurs électriques, blocs antimites…). Choisissez en fonction de vos exigences et assurez-vous de leur non-toxicité vis à vis des pigeons.

On dispose de nouveaux produits qui sont à la fois insecticides et acaricides : les endectocides.
Ce sont l’abamectine, la doramectine, l’ivermectine, la moxydectine. Ces produits sont buvables, ou agissent par pénétration cutanée (par la peau par ex: l’avermectine ou dans l’eau du bain) .

Les carbamates sont insecticides et acaricides. Ils se présentent en poudre à usage externe.

La perméthrine est insecticide et s’utilise pour le colombier uniquement.

Il existe des peintures qui sont insecticides, acaricides, antimoisissures…

Maladies des éleveurs

Il s’agit d’une affection pulmonaire provoquée par une exposition répétée de l’organisme à des substances étrangères (dites antigènes). Ces substances sont contenues dans les déjections des oiseaux, mais aussi dans le sérum, l’œuf et les plumes.
Parfois maladie professionnelle observée chez les éleveurs de pigeons ou les volaillers en milieu agricole, il s’agit le plus souvent d’une affection du milieu urbain touchant les personnes qui élèvent des oiseaux pour leur agrément.

Les oiseaux responsables

Les premiers cas avaient été décrits chez les éleveurs de pigeons et de perruches en 1965, mais bien d’autres oiseaux peuvent être responsables de la maladie : tourterelles, canards, faisans, dindes et poulets, de sorte que la maladie peut être une maladie professionnelle dans toutes les régions agricoles et aussi chez les éleveurs de pigeons ou les volaillers.

Le nombre d’oiseaux est très variable, mais il seul suffit pour provoquer la maladie. Des études sur des associations colombophiles montrent que 6 à 21% des éleveurs exposés peuvent développer la maladie.

Quand ?

C’est au moment où l’on nettoie la cage ou le pigeonnier, en atmosphère confinée, que les poussières d’excrétas d’oiseaux ou de plumes sont inhalées par l’individu et pénètrent dans l’arbre respiratoire. C’est en général 6 à 8 heures après cette inhalation que les symptômes se produisent. Mais le patient ne fait pas le rapport entre la maladie et son passe-temps favori ou son activité professionnelle.

Les manifestations

La maladie se manifeste essentiellement sous 2 formes : aiguë ou chronique :

  • la forme aiguë ou récente
    se traduit par un ensemble de symptômes d’allure grippale avec de la toux sèche, un essoufflement, de la fièvre et beaucoup plus rarement des maux de tête, des frissons, des douleurs musculaires.
  • la forme subaiguë ou chronique
    s’observe lorsque le contact est permanent. Il existe une toux souvent tenace, une fièvre légère, un essoufflement croissant, un amaigrissement parfois important et une fatigue inhabituelle.
Les éléments de diagnostic

Le diagnostic est soupçonné lorsqu’une personne en contact avec des oiseaux souffre de l’un ou de plusieurs des symptômes évoqués plus haut.
Après un examen soigneux, le médecin est amené à demander un certain nombre d’examens complémentaires pour affirmer le diagnostic. Ces examens vont comporter une radiographie thoracique, qui peut montrer des images caractéristiques, un examen sanguin destiné à retrouver des marqueurs spécifiques vis à vis de l’antigène en cause, la mesure du souffle pour évaluer le degré d’essoufflement ou dépister des troubles débutants.

Des examens plus approfondis sont parfois nécessaires pour confirmer le diagnostic et éliminer une affection d’une autre cause, en particulier une maladie microbienne contagieuse (Chlamydia, Psittacci).

Quel traitement ?

Le seul traitement vraiment efficace est l’éviction des oiseaux, qui peut être difficile pour des raisons psychologiques ou parfois professionnelles.

Dans les formes récentes de maladie d’éleveurs d’oiseaux, l’éviction est parfois suffisante pour guérir. Lorsque les symptômes sont importants ou la maladie évoluée, un traitement médicamenteux complémentaire est parfois nécessaire.

Tiré d’un article destiné aux colombophiles du Docteur M. Bourahla, pneumologue-allergologue à Cambrai.